3 tracks que j'aime bien

le vendredi 18 octobre 2024

ATRIP - Rainbow

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En 2024, pour avoir du stream et rester dans le "play" des gens, à défaut de leur coeur, il faut sortir un track par semaine et, après, sortir un ep des tracks qu'on sort toutes les semaines puis, ensuite, un lp des tracks qu'on sort chaque putain de semaine, prolétaire du son et de la vibe. Le marché est super saturé mais Atrip a repris le code du peura, et fait sien de cet engorgement en proposant sa mixtape TANZPARTEI II. Le (mon) petit chouchou de la uk dance est ce qu'aurait dû être la french touch si elle ne s'était pas vautrée dans l'autosatisfaction béate et les documentaires sur arte. Ne ratez pas "Friday (Alone Right Now)" qu'est vraiment le meilleur du sampling filtré "french" associé à la vitamine uk dance.

Boston 168 - Feeling you

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Il se passe encore des trucs à Berlin. Ellen Allien, qui avait atteint pour moi son apogée avec Apparat, s'est totalement radicalisée et a décidé de renier sa période electronica des années 2000 de quand, nous, on avait 18 ans et qu'on se croyait giga intelligent. Elle ne fait plus que de la techno qui nous effraie, qu'on apprécie erreinté avec nos yeux emplis de fragilité. Dans "We are not alone" sur Bpitch, Ellen Allien convoque tous les copains radicaux européens, tous ces industriels sans concession, la salive acide et le coeur à 144 bpm d'un art qui ne se veut pas dépassé. Le futurisme est un mouvement marqué dont on refuse d'accepter l'issu fasciste dans laquelle il s'est enfoncé, pourtant il vit encore dans ses inspirations ici et là. Boston 168 ? Forcément italien.

Effy - UP

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La scène dance UK est la seule qui me parle encore, elle n'est pas que UK mais c'est clairement sur l'île que ça se passe. Merci la politique conservatrice de ces dernières années, comme à chaque fois avec les britons. C'est la seule qui se renouvelle et refuse de voir des quinquas chevelus avec des casquettes faussement abimées à ses soirées, encore eux. Avec Mall Grab, Effy a sorti le plus gros single de 2024 : iluv. Le fait que cette scène (UKG ? UK DANCE ? JUNGLE ? non pas Jungle) vit un nouvel âge d'or autour de labels préhistoriques (nineties comme Ninja Tune) ou récents (deux-mille-tenies comme Shall not Fade) et que personne ne s'en fait la chronique régulière me rend un peu triste. Pourquoi la presse musicale passe son temps à parler de ce qu'il se passe il y a vingt ans depuis plus de vingt ans ? Les kids n'ont plus trop d'endroit pour s'exprimer en public et nous dégager de la prise de parole. Il faut qu'on y remédie.